Jean-Jacques MASSONI

Jean-Jacques MASSONI

Sculpter, c’est partir d’un rêve, d’une idée, d’une forme et, confronté à la matière, la pierre, le bois, la terre, le fer, essayer de ne pas trop se perdre en chemin. Parfois, c’est une lutte, parfois une caresse, parfois un plaisir, parfois une plénitude et, si tout se passe bien, un « compromis acceptable » à l’arrivée. C’est la matière que j’ai sous la main qui me guide. C’est cette confrontation qui me passionne.

J’ai commencé la sculpture en 1990 à l’âge de 42 ans, avec Pierre de Grauw qui m’a entraîné dans son atelier de Bagneux, ville dans laquelle je travaille encore aujourd’hui.
J’ai démarré avec le bois en trouvant un morceau de traverse de chemin de fer.

Puis le plâtre qui lui m’a donné la liberté de faire des choses extravagantes.
La terre aussi, m’a donné de nombreuses possibilités. Avec elle, on ajoute, c’est le contraire de la pierre ou du bois, où l’on enlève. On peut la faire cuire, la dupliquer.
On dit que rien n’est agressif dans mes œuvres, qu’il n’y a aucune violence, plutôt de la sensualité dans les formes. C’est vrai, je veux montrer la beauté de la vie.
D’ailleurs, mes sources d’inspiration sont la nature, la femme, le couple, le vivant.
Je pense et imagine souvent « sculpture» en voyant des pierres, des nuages, des fleurs, des formes…
Quand je sculpte, je suis ailleurs, c’est ce qui me remplit.
Par contre, dans mes dessins, j’ai souvent représenté la colère, c’est une explosion de vie !

J’ai aussi fait des sculptures à base de fractale. La fractale est un objet géométrique qui a la même apparence, à différentes échelles. Beaucoup de choses de la vie sont fabriquées par la nature sous forme de fractales (fougères, arbres, légumes…). En se servant de cette base, on obtient toujours un objet équilibré, esthétique.

Sculpter, ça doit être et rester un plaisir.

J’ai eu beaucoup de chance d’avoir cette passion et d’aimer la vie.

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